Prise en charge des activités physiques et sportives à des fins de santé par la CNAM : la résolution de l’ANDES adoptée à Strasbourg

Odeyssa DENIS, Commissions Thématiques, Publié le 16 octobre 2019

Dans le cadre des 3èmes assises européennes du sport sur ordonnance à Strasbourg les 14 et 15 octobre derniers, l’ANDES était partenaire pour la première fois en tant que réseau sport des villes françaises, aux côtés du réseau des villes santé de l’OMS,

Représentée par M. Didier Ellart, Vice-résident, l’objectif était de faire un point d’étape sur la situation du sport santé en France qui comprend le sport sur ordonnance et le sport sans ordonnance.

En voici quelques extraits

Malgré toutes les campagnes de mobilisation et de sensibilisation qui donnent l’impression que « tout le monde se bouge », la situation la plus urgente est à venir avec les jeunes générations.

En effet, la sédentarité est devenue la 1ère cause de mortalité évitable en France avec :

  • 2/3 des français qui ont une activité physique insuffisante (10 000 pas) et 50% des français seulement pratiquent une activité plus d’1h/semaine
  • 22% seulement des 3-10 atteignent les niveaux recommandés d’activité physique
  • 1 adulte sur 2 en situation de surpoids

Nous comptons également 1 million de personnes dépendantes  qui seront 2 millions en 2040, conséquence du vieillissement de la population française.

Ce constat est d’autant plus alarmant et injustifiable quand on sait que l’activité physique permet d’éviter :

  • 30% des maladies cardio-vasculaires
  • 25% des cancers du sein et du colon,
  • 50% des diabètes de type II et 30% de risques d’AVC

Le système de santé en France est parmi les plus généreux au monde, mais historiquement ancré dans le domaine du curatif plutôt que du préventif. Il compte un retard significatif sur la prévention par rapport aux autres pays européens.

C’est la raison pour laquelle l’ANDES a une forte volonté de faire bouger les lignes et d’être pro-active avec la présentation des premiers retours d’expérience d’une étude auprès de 5 villes européennes (en Suède, Espagne, Finlande, Belgique et Angleterre) en lien avec Sport et Citoyenneté et le soutien du Ministère de sports.

C’est une première du genre en France à l’échelle des communes qui sont de véritables chevilles ouvrières du dispositif sport santé.

Lors des différentes interventions, il est apparu évident que cet enjeu de santé publique est également un enjeu de modèle économique et d’économie de dépenses de santé pour l’Assurance-maladie.

En effet, le coût actuel de la dépendance des seules personnes âgées est de 25Mds €/an, alors que le différentiel de dépenses de santé entre une personne active et sédentaire est de 250€/an/personne.

Ce sont plus de 10 millions de patients qui sont concernés, c’est dire l’enjeu social et économique incontournable pour les années à venir.

C’est la raison pour laquelle l’ANDES a proposé, à Mme la Ministre des sports présente aux assises ainsi qu’à Mme la Ministre de la Santé, la résolution générale suivante : Soutenir financièrement les expérimentations ciblées sur la prise en charge de l’activité physique et sportive à des fins de santé par la Caisse nationale d’Assurance-maladie (CNAM) dans les territoires.

Cette résolution générale a été adoptée en clôture des 3èmes assises européennes à Strasbourg afin d’interpeller les pouvoirs publics sur l’urgence à agir dans ce domaine.

COMMUNIQUE DE PRESSE


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