Sessions de travail – débattre et construire des axes de travail face aux évolutions sociétales de la pratique sportive

Odeyssa DENIS, , Publié le 27 mai 2025

Cette année, l’ANDES a souhaité a mettre à contribution les élu.e.s présents (le vendredi 16 mai) pour débattre et construire des axes de travail face aux évolutions sociétales de la pratique sportive, que ce soit par de nouveaux modèles économiques locaux ou les leviers à déployer pour répondre à la demande des pratiquants.

Session 1 : La transformation des modèles associatifs et de collaboration « public – privé », une opportunité à explorer pour les collectivités

Copilotée par Anne Marie HEUGAS, Vice-Présidente de l’EPT Est Ensemble (93), et Florence PEYER, Directrice adjointe des activités juridiques du CDES

Cette session de travail est le fruit d’un certain nombre de constats. D’une part, le monde sportif fait face à une évolution de la demande sociale et à une raréfaction des financements. D’autre part, le modèle économique du sport amateur, majoritairement associatif, semble à bout de souffle, notamment du fait de sa forte dépendance aux financements publics.

Dans ce contexte, Anne-Marie HEUGAS, Vice-Présidente de l’ANDES, aux côtés de Florence PEYER, Directrice adjointe des activités juridiques du CDES, ont pu mener les échanges, notamment quand aux Sociétés Coopératives d’Intérêt Collectif (SCIC).

Comment repenser le modèle économique du sport amateur en s’inspirant des logiques coopératives (comme les SCIC) pour renforcer les associations sportives sans les fragiliser davantage ?

Ce sont une trentaine d’élus locaux qui ont pu échanger autour de cette question durant 45 minutes.

Session 2 : L’évolution des pratiques sportives, une nécessaire transition des politiques publiques à opérer

Copilotée par Raphaël BLANCHARD, Adjoint au Maire de Reims (51), et Arthur ROUDAUT, chargé d’études économiques au CDES

Parti du constat qu’un même individu peut appréhender la pratique sportive de plusieurs manières, cet atelier propose un état des lieux des différents profils de pratiquants et de leurs attentes selon l’âge, le mode de vie ou le niveau d’autonomie. Il met en lumière les évolutions récentes de la pratique sportive, plus libre, plus fragmentée et souvent hors cadre fédéral. Ainsi, les élus participants ont été mis à contribution pour dresser les contours des attentes de la population, allant naturellement des enjeux de santé à la pratique loisir, en passant par l’espace public comme terrain de jeu et les sports de nature, un panorama a été dressé pour dresser le profil des pratiquants d’aujourd’hui. 

L’objectif était d’identifier les leviers d’action pour les collectivités afin d’adapter leurs politiques sportives locales. Accessibilité, souplesse des formats et co-construction avec les usagers ont été au cœur des échanges, montrant le besoin d’adaptation pour répondre à une demande en mutation. 

Session 3 : L’évènementiel sportif local comme levier de développement, des spécificités au service du rayonnement territorial

Copilotée par Marie-Noëlle FLEURY, conseillère municipale déléguée aux grands évènements sportifs de Chamonix (74) et Christophe LEPETIT, Responsable des études économiques au CDES

Lors de l’atelier « Événement sportif » réunissant 35 participants, les échanges ont mis en lumière l’importance de penser chaque événement en lien direct avec le projet de territoire et les priorités de la mandature. Qu’il s’agisse d’enjeux environnementaux, sociaux ou économiques, les événements sportifs constituent un levier stratégique pour animer, valoriser et renforcer la cohésion des territoires.
Les retours de terrain ont révélé des objectifs très variés, selon les réalités locales : soutien à la jeunesse, redynamisation post-catastrophe, changement d’image sur certains quartiers de la ville, ou encore valorisation du tissu associatif. Le sport est ainsi utilisé pour conjuguer attractivité, inclusion, culture et résilience, parfois dans des formats innovants mêlant sport et patrimoine ou sport et coopération internationale.
Les types d’événements accueillis sont multiples : ponctuels (ex. Tour de France, délégations étrangères), récurrents (compétitions régionales, trails urbains), ou hybrides (sport + culture). Tous nécessitent une mobilisation d’acteurs variés : collectivités, associations sportives et parfois acteurs privés. L’équilibre entre ces parties prenantes, et notamment le rôle du privé, reste un enjeu sensible à encadrer, pour préserver l’ancrage local et l’intérêt général.
Enfin, un consensus s’est dégagé autour de deux alertes majeures : la crise du bénévolat, qui fragilise l’organisation associative, et la nécessité de mieux structurer les partenariats public-privés. En somme, les événements sportifs sont bien plus que des rendez-vous festifs : ce sont des outils de politique publique territoriale à part entière, à penser de manière stratégique et partagée.
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ANDES

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